Le défilé Maison Margiela Artisanal a été un voyage captivant à travers les rues pavées de Paris, transportant le public dans l’atmosphère bohème d’une soirée sous le pont Alexandre III, au bord de la Seine. L’ambiance était chargée d’intimité et d’évocation, rappelant le défilé emblématique organisé par le créateur dans la maison São Schlumberger en 1994. Cette fois-ci, le noir était omniprésent, servant de toile de fond à la vision de John Galliano.
À travers des matières telles que la gaze sensuelle, le tulle et la dentelle, Galliano a joué avec des nuances subtiles de beige, de brun, de gris et de bleu, capturant l’esprit de l’époque Belle Époque qui l’inspire tant. Inspiré par les portraits de Brassai des années 1920 et 1930, le designer a donné vie à une silhouette en sablier qui dominait toute la collection.
Les tailles exagérément marquées par des corsets rappelant le XIXe siècle, portés aussi bien par les hommes que par les femmes, ont été au cœur du défilé. Des modèles tels que Leon Dame, figure emblématique des défilés Maison Margiela ont arboré des bustiers et des pantalons de tailleur, fusionnant ainsi l’esthétique de Galliano avec l’essence de la Maison Margiela.
Ce geste audacieux, qui rappelle le travail de Mr. Pearl, célèbre la fluidité et l’inclusivité dans la haute couture, ouvrant ainsi de nouvelles portes et invitant à repenser les normes traditionnelles de genre. Être nostalgique ne signifie pas nécessairement un retour aux idéaux du passé, mais plutôt une réinterprétation créative qui ouvre la voie à un avenir plus diversifié et inclusif dans le monde de la mode.
Le défilé Maison Margiela Artisanal de 2024 restera sans aucun doute gravé dans les mémoires comme un hommage poignant à l’histoire tout en étant une exploration audacieuse de l’avenir, incarnant ainsi parfaitement l’esprit novateur et visionnaire de la Maison Margiela.
